Qu'est-ce que l'économie systémique ?
Découvrez vite notre nouveau modèle économique
Le terme systémique est forgé à partir du grec ancien systema (σύστημα), « ensemble organisé ».
L’économie est l’ensemble des activités d’une collectivité humaine relatives à la production, à la distribution et à la consommation des richesses.
Aujourd’hui, trop souvent, le critère d’évaluation de l’économie repose sur le résultat financier (création de richesse financière), basé sur l’extraction des valeurs de la planète et des gens.
L’économie systémique est un modèle économique qui considère que la valeur n’est plus uniquement matérielle et financière. Elle prend aussi en considération l’intangible. C’est une économie durable, construite pour et avec tous, régénérant l’environnement et les gens, soutenue par la puissance personnelle de chacun. C’est la science et l’intelligence du lien, la cybernétique, la gestion de la complexité.
Elle repose sur 3 piliers :
Répertorier
Mesurer les capitaux tangibles (capitaux environnemental et financier) et les processus ; et faire le bilan des valeurs intangibles (l’émotionnel, les connaissances, les motivations, les talents…).
Reconnecter
Reconnecter, entre eux, les différents acteurs de l’écosystème ; relier leurs besoins, leurs ressources, leurs talents, leurs territoires, leur raison d’être…
Régénérer
Créer des multisolutions (business model qui répondent à plusieurs enjeux globaux simultanément) pour un modèle qui régénère l’humain, la planète et les circuits économiques et qui contribue au bien commun.
Pour résumer, c’est un modèle économique où l’humain devient acteur du système et plus consommateur. Un modèle qui passe du linéaire 2D à l’écosystème 3D. Un modèle économique basé sur une meilleure organisation et allocation des ressources, servant les enjeux et les besoins, de façon collaborative et avec une intelligence business qui valorise l’intangible et l’immatériel, plutôt que l’extraction planétaire et humaine pour intentions d’accumulation.
Dans cette approche, l’économie systémique prédit que les entreprises qui seront encore là dans 20 ans seront celles qui auront pu créer autant de valeur humaine que de valeur matérielle.
Cette économie est-elle faite pour moi ?
Basculer dans la nouvelle économie est tout d’abord un choix personnel.
– Il y a un détour personnel à réaliser :
- Comprendre que c'est aussi ma responsabilité
- Décider d'évoluer personnellement, de développer passions, talents et excellences
- Et ensuite, co-créer le monde de demain, ensemble
– Le sens est le plus grand mobilisateur humain
– Les talents cachés sont la plus grande ressource – dormante – à notre disposition
– Activer ce potentiel va créer une valeur phénoménale
– Une main protectrice (un espace d’expérimentation sécurisé) est un élément de succès pour faire croître les meilleurs projets
Issu de « Le Nouveau Jeu économique » de Michel de Kemmeter et Paul Mauhin
Comment s'applique-t-elle à un projet ?
L’économie systémique s’applique à un projet selon une méthode spécifique faite d’outils nouveaux créés spécialement pour elle. Nous avons développé différents outils tels que la 7D-Value, le Macro-scoop, la 7D-Risk, l’Alliance Map… En voici un avant-goût, issu du livre « Le Nouveau Jeu économique » de Michel de Kemmeter et Paul Mauhin.
EXPLORER DE NOUVEAUX POTENTIELS
Le modèle d’affaires classique, linéaire et peu créateur de valeur, où l’entreprise joue l’intermédiaire entre le fournisseur et son client a atteint ses limites. Le moment est idéal pour passer à un modèle 3D. Pilier de l’économie systémique, travailler avec son écosystème permet de détecter de nouveaux potentiels de création de valeur et d’activer de nouvelles ressources.
Dessiner l’écosystème de son organisation, de son projet ou de l’entreprise. L’écosystème reprend la liste de toutes les parties prenantes gravitant autour d’un épicentre constitué par l’entreprise. Voici quelques exemples de parties prenantes, de « stakeholders ». Il y en a nettement plus. Ne vous fixez donc pas de limites. Important à noter, une partie prenante est un acteur ou groupe d’acteurs, et non pas une fonction.
Fournisseurs ; Fournisseurs de fournisseurs ; Indépendants ; Actionnaires ; Employés ; Clients de clients ; Clients ; Entreprises voisines ; Sous-traitants
Cercles d’affaires ; Avocats, juges, huissiers ; Centres de compétences ; Experts-consultants ; Chambres de commerce ; Syndicats ; Lobbies ; Intercommunales
Autorités locales, régionales ; Législateurs
Universités, Écoles
Associations
Partis politiques
Seniors
Demandeurs d’emploi
Médias et journalistes
Etc.
En trouver au moins 40 pour votre entreprise ou projet ! Plus leur nombre est important, plus la création de boucles de valeur en sera facilitée. Ne négliger rien ni personne, car la vraie valeur d’avenir se cache peut-être dans les liens les plus improbables.
Définir quels sont les besoins et les problèmes (passifs) que les parties prenantes rencontrent aux 7 niveaux (7D-Value). Identifier également les ressources dont elles disposent, qui pourraient vous intéresser ou intéresser d’autres acteurs dans votre écosystème (actifs).
¬ Exemples de ressources et de besoins : bâtiment vide, terrain, connaissance scientifique, spécialistes sur le sujet, réseau de vente, cash, déchets valorisables, terrains et accès, plateforme web, heures disponibles des équipes, etc.
C’est ici que vous entrez enfin dans la puissance de l’économie systémique : inventer de nouvelles « boucles de création de valeur ». Croisez les besoins et ressources, à travers tout votre écosystème.
Comme un « plug-and-play ». Chaque boucle doit créer de la valeur. Elle est à chaque fois un projet, un produit-service, une action, une alliance stratégique. Faites en sorte que ces nouvelles boucles de création de valeur créent du progrès humain, environnemental et sociétal, et surtout, contribuent au bien commun, dans une ou plusieurs fonctions vitales de la société (santé, éducation, mobilité, habitat, entrepreneuriat,…).
Conservez tous vos croquis et nouvelles idées ! En général, les meilleures idées émergent sous la forme de signaux faibles, l’idée un peu folle venue en dernière minute, venant du participant “outsider” qui se taisait jusqu’ici. Ces signaux ont souvent une importance négligée et pourtant, c’est un détail qui peut faire toute la différence.
Exemple : Une affaire de produits de nettoyage bio
¬ Plan « classique » :
J’engage un chimiste, j’achète une usine et des mélangeurs, j’engage un vendeur.
À financer : 500.000 €. Mise en route : 24 mois. Je possède toutes les ressources. C’est un modèle cher, rigide, risqué.
¬ Plan « systémique » :
Je fais formuler mes produits chez un concurrent, je crée une marque, je fais un accord avec lui et avec des réseaux de distribution existant, ainsi qu’avec des distributeurs indépendants locaux et à l’international.
À financer : 15.000 €. Mise en route : 4 mois. C’est un modèle partagé à 3 ou 4 parties prenantes, agile, flexible, peu risqué.